L’année 2021 a une place particulière pour nous puisqu’il s’agit de l’année où nous avons enfin largué les amarres sans date de retour. Et pourtant, ça n’était pas gagné, et il a à nouveau fallu s’adapter, revoir nos plans, gérer l’incertitude, et lâcher prise. Heureusement, la crise de 2020 nous avait permis de développer notre résilience. Et cela s’est avéré bien utile ! Nous revenons donc sur les moments et évènements marquants de l’année 2021 dans cet article bilan.
L'année 2021, mois par mois
Janvier - Avril
Kerguelen est au port à sec à Dunkerque, et nous passons l’hiver chez ma sœur en Belgique. Nous profitons du confort d’un appart et de la présence de Monsieur Chat.
Nous retirons le Finsulate, antifouling écologique, dès que la météo le permet. Malheureusement, les températures très basses ne le permettent pas souvent. Après 45 heures de travail, nous voyons enfin le primaire d’accroche sous l’antifouling.
Mai
Juin
Maintenant que les températures sont un peu plus acceptables, nous revenons enfin à temps plein à bord. Nous grattons le primaire sous l’antifouling puisqu’il est recouvert de colle et donc inutilisable. 155 heures plus tard (vraiment 155 heures!), la coque est à nu, et nous pouvons maintenant repartir sur une base saine. Nous appliquons successivement sur la coque 5 couches de primaire, 2 couches de matrice dure, 2 couches de matrice érodable.
Nous changeons le parc de batteries et installons un chargeur convertisseur, un battery protect, un contrôleur de batterie et un régulateur de charge MPPT pour les panneaux solaires.
Juillet a également un petit goût de Noël où on serait nous-même les Père Noël. On reçoit un colis ou une commande presque chaque jour : nouveaux cordages, nouveau génois, radeau de survie hauturier, nouvelle chaîne, panneaux solaires, nouveau portique, …
Juillet
Août
Août est le mois du retour à la normale… ou presque. Kerguelen est remis à l’eau donc il est temps de ramener tout ce qu’on avait stocké en Belgique durant l’hiver (voiles, matelas, …) et d’installer les nouveaux équipements reçus ces dernières semaines ainsi que le bimini NVequipment reçu quelques jours après notre retour à l’eau. Les choses s’annoncent bien.
Nous bataillons cependant avec un problème « moteur » sur la marche avant. Après avoir changé les silent blocs, nous décidons de ressortir de l’eau pour régler ça.
De retour au chantier, nous changeons la bague hydrolube, le presse-étoupe, et l’hélice. Au moins, nous sommes sûrs de pouvoir partir rapidement après être à nouveau sur l’eau.
Et enfin, c’est le grand jour : nous larguons les amarres sans date de retour. Au revoir Dunkerque.
Septembre
Octobre
Nous traversons le redouté Golfe de Gascogne et nous explorons les côtes galiciennes en Espagne. L’occasion pour nous de faire nos premiers mouillages et de rencontrer des bateaux-copains qui nous accompagneront sur plusieurs escales.
Nous naviguons le long des côtes portugaises au fil d’escales tantôt charmantes, tantôt techniques, mais toujours agréables. Les températures sont douces et nous nous baladons en pull alors que nos familles connaissent les premières neiges et gelées de la saison.
Novembre
Décembre
Après avoir longuement attendu la bonne fenêtre météo, nous quittons le continent en direction de l’archipel de Madère. Notre plus longue navigation jusqu’à présent !
Nous laissons ensuite Kerguelen en sécurité et nous faisons la surprise à nos familles de rentrer pour les fêtes.
Bilan 2021 - Navigations & escales
L’année 2021 marque la seconde année durant laquelle nous dédions 100% de notre temps et de notre énergie à notre projet de voyage en voilier. En 2020, nous avons évidemment dû revoir nos plans et nous adapter à la situation. Et les préparatifs réalisés à bord de Kerguelen ont été bien plus longs que ce que nous espérions. Le départ nous paraissait donc de plus en plus abstrait. Dans ce contexte, s’il y a bien une chose réalisée en 2021 dont nous sommes fiers, c’est d’avoir effectivement largué les amarres de Dunkerque sans date de retour.
Vous vous en doutez, les navigations réalisées en 2021 ont de ce fait une saveur particulière et méritent que nous prenions le temps de les partager. Nous avons donc décidé de créer une série d’articles dédiés aux navigations réalisées dans chaque pays où nous avons fait escale. Le premier article centré sur notre départ de Dunkerque et nos navigations en France est déjà en ligne, et d’autres suivront bientôt.
Mais si nous devions vous donner un avant-goût et résumer nos navigations et escales de 2021…
L’objectif initial que nous avions était de passer minimum un mois en Bretagne et d’en découvrir les richesses à la manière des navigations que nous avions faites en Normandie l’année précédente. Mais malheureusement, nous nous sommes mis en route mi-septembre, et nous avons bien conscience que la saison est déjà bien avancée. Les journées se font plus courtes, les températures baissent, et les bonnes fenêtres météo pour dé-Mancher et traverser le redouté Golfe de Gascogne se font de plus en plus rare. Il ne faudra donc pas traîner en chemin.
Nous avons commencé notre périple en douceur en faisant escale dans des ports que nous connaissions et en ne faisant que des navigations à la journée. Boulogne-sur-Mer, Dieppe, Fécamp, Cherbourg. Puis, afin de nous préparer gentiment à passer plusieurs jours (et nuits !) en mer, nous avons navigué durant 36 heures pour rejoindre Camaret-sur-Mer, notre dernière escale en France.
Début octobre, après avoir attendu durant deux semaines pour la bonne fenêtre météo, nous nous sommes attaqués au fameux Golfe de Gascogne, passage emblématique que nous redoutions un peu. Mais finalement, après 2 jours et 19 heures de navigation et 370 milles nautiques parcourus, nous posons le pied en Espagne. L’aventure a bel et bien commencé !
À ce moment-là, nous pensions encore traverser l’Atlantique quelques mois plus tard (spoiler : nous avons changé d’avis, et nous vous expliquons ça dans nos projets pour 2022). Nous n’avons donc passé que deux semaines en Espagne entre La Corogne, Camariñas, les îles Cies, Vigo et Baiona. Si c’était à refaire, nous passerions définitivement plus de temps à explorer la côte espagnole et les magnifiques rias dont elle regorge.
Nous avons ensuite fait cap vers le Portugal où nous avons fait escale à cinq endroits : Viana do Castelo, Porto, Peniche, Cascais, et Lisbonne. Ce dernier arrêt nous tenait particulièrement à cœur car nous nous étions rendus à Lisbonne deux fois déjà, mais toujours en avion. Remonter le Tage, passer devant Belém, et arriver à Lisbonne à bord de son voilier a indubitablement quelque chose d’unique.
Début décembre, après avoir profité de la douceur du Portugal, nous avons finalement laissé le continent derrière nous et nous nous sommes dirigés vers les îles… Mais lesquelles ? Initialement, les îles Canaries. Finalement, l’archipel de Madère. Et c’est probablement la meilleure décision que nous ayons prise.
Au total, nous avons parcouru 1800 milles nautiques en 3 mois, fait escale dans 17 ports et mouillages différents répartis dans 3 pays, et passé 26 journées ainsi que 8 nuits en mer au cours de la saison 2021 de navigation.
Quelques informations chiffrées
Bilan 2021 - Travaux et améliorations à bord de Kerguelen
2021 a été l’année des gros travaux à bord de Kerguelen. Puisque nous avions pris la décision de naviguer l’année précédente à la sortie du confinement, il nous fallait impérativement préparer le bateau pour le départ cette année. Et autant dire que la liste des choses à faire et à acheter était (très) longue.
Antifouling
Le premier gros chantier que nous avons réalisé consistait à préparer la coque. Il y a 3 ans, nous avions posé un antifouling écologique, mais force était de constater que des nettoyages très réguliers n’empêchaient pas le fouling de s’y développer. Nous avons donc décider de jouer la sécurité et de repartir sur un antifouling traditionnel. Pour cela, il a d’abord fallu retirer les bandes adhésives d’antifouling, et 45 heures de travail ont été nécessaires. Ensuite, il a fallu gratter le primaire epoxy se trouvant sous l’antifouling car celui-ci était entièrement recouvert d’une couche épaisse de colle 3M, et donc inutilisable. Là, 155 heures de travail ont été nécessaires.
Mais finalement, après 200 heures passées sous la coque, celle-ci était lisse et presque comme neuve. Nous avons ensuite traité quelques débuts de faïençage puis nous avons posé successivement 5 couches de primaire (P0 de chez Nautix), 2 couches d’antifouling à matrice dure (A4 de chez Nautix), et 2 couches d’antifouling à matrice érodable (A3, toujours de chez Nautix).
Autant vous dire que gratter la coque de son voilier est loin d’être une activité plaisante. Mais depuis notre départ de Dunkerque, nous constatons une nette amélioration de notre vitesse de croisière. Une belle récompense du travail accompli.
Électricité et autonomie
Le deuxième gros chantier réalisé à bord en 2021 a été l’électricité. Lorsque nous avons acheté Kerguelen, il disposait d’une batterie moteur de 70 Ah et de deux batteries de servitude de 100 Ah. En 2020, nous nous sommes retrouvés avec une seule batterie de servitude à la sortie de l’hiver. Il était temps d’investir. Nous avons donc changé le parc de batteries avec 4 batteries 100Ah GEL Plomb/Carbone 12V. Il était également nécessaire d’upgrader notre installation électrique pour gagner en autonomie. Pour cela, nous avons investi dans les éléments suivants :
- 2 panneaux solaires de 150w chacun
- Chargeur-convertisseur 12V/230V Multi 800VA/35-16 – Victron Energy
- Régulateur de charge solaire SmartSolar MPPT 100/30 (12/24V) – Victron Energy
- Contrôleur de batterie BMV 712 Smart
- Smart Battery Protect 12V/24V – 65A – Victron Energy
Nous avons complété cette refonte de notre système électrique par l’installation d’un coupleur de batteries Cyrix permettant de recharger le parc de batteries lorsque le moteur fonctionne.
Mais pour nous, l’autonomie ne se limite pas à la recharge des batteries. Nous avons besoin d’avoir un accès facilité et régulier à internet, que ce soit en escale ou en navigation. Et pour cela, nous avons installé deux systèmes à bord :
- Un ensemble antenne WiFi + antenne 4G + routeur Locomarine afin d’amplifier les réseaux à proximité et d’utiliser facilement des cartes SIM locales au fil de nos escales (article détaillé à venir)
- Un IridiumGo et son kit marine afin de recevoir des fichiers météo, des emails et même d’effectuer des appels lorsque nous naviguons loin des côtes
Moteur et propulsion
Vient ensuite le chantier de 2021 qui nous a pris beaucoup plus de temps, d’énergie et d’arrachage de cheveux que ce qui nous avions prévu. Depuis l’achat de Kerguelen, nous avions parfois un problème sur la marche avant. D’une manière totalement aléatoire, elle donnait parfois l’impression de ne pas s’enclencher, le moteur produisait alors un bruit de tapement et nous n’avions presque aucune puissance. Au fil du temps, ce problème est passé d’extrêmement rare à trop régulier à notre goût, et nous voulions régler ça avant de partir.
Nous avions discuté de ce problème à de nombreuses reprises, et les retours étaient unanimes : il s’agit probablement de notre hélice tripale repliable qui ne s’ouvre pas toujours correctement. Alors que nous étions au chantier pour l’hiver, nous constatons que les pales de l’hélice ne sont pas montées dans le bon ordre. Bingo ! Nous remontons donc le tout convenablement et croisons les doigts pour avoir solutionné le problème. Et cela semble être la seule action nécessaire puisqu’il n’y a aucun jeu de l’arbre d’hélice dans le tube d’étambot ni aucune fuite d’eau dans la cale moteur. La bague hydrolube et le presse-étoupe peuvent donc encore servir.
Avance rapide de quelques mois : nous remettons Kerguelen à l’eau, et nous nous rendons immédiatement compte que le problème est toujours présent. Échec. En attendant d’être à nouveau sortis de l’eau, nous remplaçons l’intégralité des silent blocs car l’un d’eux semblait bien plus usé que les autres, et nous réalisons différents tests afin d’écarter une à une les causes possibles du problème : le câble reliant la manette des gaz dans le cockpit à l’embrayage du moteur, l’inverseur, l’alignement du moteur sur l’arbre.
Nous en sommes maintenant convaincus : le problème vient de l’arrière du moteur, et il n’y a pas 36 pièces possibles. L’arbre d’hélice. Le presse-étoupe. La bague hydrolube. L’hélice. En ressortant de l’eau, nous décidons donc de vérifier chacun de ces éléments. Mais puisque l’espace entre l’arbre d’hélice et le safran est restreint, impossible de sortir complètement l’arbre du tube d’étambot sans déposer (c’est-à-dire retirer) le safran. Ô joie.
On vous passe les détails, les galères et les questionnements que cela implique. Après une vérification minutieuse par un spécialiste, notre arbre d’hélice n’est pas voilé et peut donc être utilisé sans souci. Voilà qui est rassurant. Le problème pourrait donc être causé par deux choses :
- La bague hydrolube adaptée à notre voilier est en élastomère et possède une collerette. Lorsque la bague est correctement positionnée dans le tube d’étambot, la collerette est à l’extérieur contre l’entrée du tube. Depuis que nous sommes propriétaires de Kerguelen, nous ne l’avons pas changée sur les conseils de différentes personnes. Et nous aurions dû… Car il s’avère en réalité qu’elle avait été intégralement introduite dans le tube d’étambot, collerette comprise. Cela explique pourquoi il n’y avait aucun jeu dans le tube après plus de 4 ans d’utilisation…
- L’hélice tripale repliable avec laquelle nous avons acheté le voilier est particulièrement lourde (trop lourde pour un arbre de 25 mm ?) et semble très légèrement surdimensionnée pour le moteur
Nous avons évidemment remplacé la bague hydrolube, mais également notre hélice tripale repliable par une tripale fixe Hydrapoise. Pourquoi ? Car il était impossible de savoir exactement d’où venait le problème sans faire différents tests une fois remis à l’eau. Et un aller-retour dans l’eau coûtait aussi cher qu’une nouvelle hélice. Donc tant qu’à faire… nous avons joué la sécurité et tout changé. Il a ensuite été nécessaire de refaire l’alignement du moteur et Jérémy a fait un boulot de fou qui lui a valu les félicitations du mécanicien venu vérifier le tout avant notre ultime remise à l’eau. Et depuis, nous n’avons plus le moindre souci !
Mais bien sûr, même sur un voilier le moteur reste un élément important à bord. Nous bichonnons donc notre Yanmar 3YM30 et intervenons dès que nécessaire pour l’entretenir au mieux, quitte à transformer certaines escales en stop technique. Ce fut par exemple le cas à Cascais où nous avons dû commander et changer les différentes pièces de la pompe à eau de mer ou encore à Cherbourg où nous avons remplacé le coude d’échappement légèrement fissuré avant de repartir sereinement .
Gréement et voiles
Après avoir réalisé ces différents travaux, nous nous sommes attaqués à une longue liste d’achats. Notre première préoccupation a été de donner un coup de boost à notre set de voiles et notre gréement. Nous avons donc :
- Remplacé l’intégralité du gréement courant, c’est-à-dire tous les cordages présents à bord qui étaient pour la plupart d’origine, grâce à notre partenaire DirectCordage
- Remplacé notre vieux génois (voile d’avant) sans forme par un génois en Dacron triradial de la Voilerie Granvillaise pour accompagner la grand-voile presque neuve qui n’a que quelques mois de navigation à son actif
- Installé un frein de bôme Walder 203C pour plus de sécurité lors d’éventuels empannages sauvages
- Investi dans un tangon de génois afin d’utiliser cette voile d’avant dans différentes configurations
Et même si nous étions monté en haut du mât à plusieurs reprises avant le départ, nous avons fait vérifier notre gréement dormant, c’est-à-dire les câbles qui maintiennent le mât, ainsi que le mât par l’équipe de chez Axe Sail à Cherbourg. Cela nous rassurait de vérifier ce point névralgique avant de nous lancer dans des navigations de plusieurs jours.
Santé, sécurité et confort
Le second volet des investissements réalisés concerne principalement la santé et la sécurité à bord. Impossible pour nous de quitter Dunkerque et partir à l’aventure sans nous pencher sérieusement sur la question. Dans la catégorie « éléments dans lesquels nous n’hésitons pas à mettre le prix mais dont nous espérons ne jamais nous servir », il y a :
- Un radeau de survie hauturier Sea-Safe Prolight de 6 personnes dans un conteneur que nous avons placé à l’extérieur du bateau, prêt à être largué, et non plus dans le coffre où était stocké notre ancien radeau côtier
- Une balise de détresse EPIRB McMurdo G8 manuelle avec AIS
- La véritable pharmacie que nous avons constituée afin de parer à bon nombre de situations médicales d’une manière autonome, avec notamment différents antibiotiques à large spectre, de quoi suturer des plaies, de quoi gérer les chocs anaphylactiques ou les douleurs intenses, le nécessaire pour arrêter une hémorragie, … Que des scénarios réjouissants, évidemment !
- Les nouveaux extincteurs positionnés à divers endroits stratégiques à l’intérieur du voilier
Mais d’autres éléments de sécurité font partie de la vie classique à bord et sont fréquemment utilisés. Par exemple :
- Nous avons remplacé nos 25 mètres de chaîne par 50 mètres et 30 mètres de câblot. Ça, couplé à l’ancre Rocna de 20 kg achetée l’année précédente, nous assurera un mouillage de qualité dans de nombreuses situations
- Nous avons -enfin !- investi dans une bonne paire de jumelles et avons opté pour les Steiner Navigator Pro 7X50
Et puisqu’avoir un voilier ne signifie pas (uniquement) de se préparer au pire, nous avons décidé d’améliorer le confort de notre cockpit. Grâce à notre partenaire NVequipment, nous avons installé un bimini flambant neuf qui nous permet d’utiliser et d’apprécier notre cockpit malgré un soleil de plomb. Pratique lorsque l’on prévoit d’aller vers le sud et dans les îles, où on s’attend à un ensoleillement et des températures plus élevées qu’à Dunkerque !
Bilan 2021 - Écologie, zéro déchet et bilan carbone
C’est maintenant une tradition de prendre le temps de poser un regard critique sur notre mode de vie et sur l’impact de celui-ci sur notre planète. Car même si nous faisons de notre mieux au moment T, nous sommes loin d’être parfaits. Voici donc un retour honnête, sans pression ni jugement, sur nos progrès ou retours en arrière en matière d’écologie.
Écologie et zéro déchet
Dans notre bilan précédent, nous détaillions les gestes que nous avions adoptés au quotidien afin de limiter notre impact sur l’environnement et les déchets que nous générons. Utiliser des alternatives réutilisables, lavables, naturelles, solides, … Tout cela est décidément bien ancré dans nos habitudes et nous en sommes ravis.
Cependant, depuis que nous avons laissé Dunkerque derrière nous, nous nous apercevons que certaines choses ne sont pas toujours simples à mettre en place d’une manière régulière. Par exemple, nous avions pour habitude d’aller au moins une fois par semaine au marché acheter nos fruits et légumes aux maraîchers locaux, et nous savions exactement où aller pour acheter certains produits en vrac.
Aujourd’hui, lorsque nous ne faisons escale que quelques jours dans un port, il n’est pas dit que ce soit lorsque le marché local se tient. Et nous n’avons pas toujours l’occasion de nous rendre voire même de trouver des boutiques à vrac. Par facilité ou parce que nous n’avons pas spécialement toujours le choix, nous avons donc tendance à faire plus régulièrement nos courses au supermarché depuis que nous changeons régulièrement d’endroit. Lorsque nous restons un certain temps au même endroit, il est plus simple d’avoir cette démarche mais cela est resté une exception depuis notre départ de Dunkerque en 2021. Et c’est définitivement quelque chose qu’on garde à l’esprit comme point d’amélioration pour cette nouvelle année.
Le point hyper satisfaisant de notre fin d’année est de nous trouver actuellement dans des endroits où il est possible d’acheter des bananes locales. Cela semble probablement étrange comme réflexion, mais nous mangeons des bananes chaque jour et même les bananes françaises prennent l’avion (ou le bateau, mais vous saisissez l’idée). Depuis que nous sommes à Madère, acheter des bananes n’a plus rien de culpabilisant. Il en va de même pour les avocats d’ailleurs. Quel bonheur !
Bilan carbone
L’année précédente, nous avions divisé par onze le bilan carbone de notre vie « d’avant ». Avant d’emménager à bord, avant de quitter nos boulots, avant d’arrêter de manger de la viande, avant de réduire nos déchets, avant d’arrêter de prendre l’avion.
En 2021, notre couple a émis 3,7 tonnes de CO2, soit 1,85 tonne par personne(*). C’est précisément ce que la Terre peut supporter par personne par an pour stopper l’accroissement de l’effet de serre. Et sans surprise, le vol (aller uniquement…) pour rendre visite à nos familles pour les fêtes de fin d’année représente près de 50% de ce bilan carbone ! Comme quoi, même si les calculateurs en ligne ont leurs défauts, avoir une utilisation raisonnable et raisonnée de certains modes de transport est essentiel.
(*) Source: goodplanet.org
Bilan 2021 - Blog et réseaux sociaux
Du côté du blog, nous sommes vraiment fiers du travail accompli et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Une augmentation de près de 70% des visites par rapport à l’année 2020 et plus de 135.000 de visiteurs (uniques) sont venus parcourir les pages du blog. Nous avons publié près de 10 nouveaux articles malgré les travaux et le grand départ, et vous êtes près de 100 à nous avoir posés des questions en commentaires. Nous ne comptons plus les emails de soutien que nous avons reçus, ça nous fait vraiment chaud au cœur à chaque fois que nous avons la notification d’un nouvel email reçu. En nous lançant dans cette aventure, nous ne nous attendions pas du tout à recevoir ce genre d’email, mais certains nous vont vraiment droit au cœur.
Vous savez maintenant que nous passons beaucoup de temps à rédiger du contenu qu’on espère de qualité. Ça n’est pas un secret que nous préférons largement dédier notre énergie au blog plutôt qu’aux réseaux sociaux. Nous aimons cependant y partager des infos en temps réel, y faire des résumés de navigation et d’escale « à chaud », et échanger avec vous. Cela nous fait donc plaisir de constater que vous êtes toujours plus nombreux à nous suivre sur Facebook et Instagram.
Mais le chiffre certainement le plus hallucinant concerne notre présence sur Pinterest. En 2021, ce sont près de 600.000 personnes qui ont interagi avec nos épingles pour près de 1.100.000 impressions ! Oui oui, il n’y a pas de 0 en trop, on parle de plus d’un MILLION d’impressions ! C’est clairement inattendu mais ça ne fait que nous booster pour la suite.
Malgré l’année très intense qui vient de s’écouler, le bilan 2021 en ce qui concerne le blog et les réseaux est plus que positif pour nous et 2022 s’amorce de la plus belle des manières.
Quelques informations chiffréessur le blog
Zoom sur notre compte Pinterest
Projets 2022
Lorsque nous avons largué les amarres en 2021, nous comptions nous diriger lentement mais sûrement vers les îles Canaries puis vers le Cap Vert avant de traverser l’Atlantique début 2022. Donc concrètement, nous aurions dû être actuellement en train de traverser l’Atlantique. Finalement, alors que nous étions partis depuis moins de 24h de Lisbonne vers les Canaries, nous avons pris la décision de reporter la traversée de l’Atlantique à la fin de 2022.
Pourquoi ? Les îles de l’Atlantique font partie des destinations qui nous font rêver depuis que nous avons ce projet de voyage. Nous adorons voyager lentement, prendre le temps, rencontrer des gens, nous perdre et découvrir des trésors insoupçonnés, … Passer deux semaines aux Canaries et au Cap Vert ne correspondent pas du tout à cette philosophie.
Le plan (sujet à modification… vous commencez à nous connaître !) est donc de passer 1 mois ou 2 dans l’archipel de Madère, puis de faire cap vers les îles Canaries afin d’y passer 4 à 6 mois, et enfin d’explorer le Cap Vert durant 2 mois.
Mais surtout, le réel objectif est de ne pas avoir de plan fixe et de passer d’île en île au gré de nos envies et de la météo. Et maintenant que nous sommes de retour à bord de Kerguelen, nous n’avons qu’une hâte : explorer et découvrir… entre deux travaux !
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